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Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l'électeur |
Dernier ajout : 20 septembre 2007.
Les systèmes de vote électronique actuels ont une particularité les différenciant des autres systèmes informatiques : l’impossibilité de garantir leur bon fonctionnement. La cause est le secret du vote.
Des comparaisons infondées sont souvent faites avec les procédures bancaires. Vous pouvez contrôler l’exactitude d’une transaction bancaire a posteriori, par exemple en vérifiant vos relevés de compte, imprimés sur du papier bien tangible. Toutes les informations nécessaires à l’intégrité des données peuvent être mémorisées : il n’y a pas de secret entre vous et votre banque.
Si un distributeur de billets vous donnait moins d’argent que vous lui avez demandé, vous n’auriez pas vraiment de preuve, mais vous iriez quand même protester auprès de votre banque. Si cela arrive à des milliers de clients, la banque sera très vite en faillite. C’est donc une incitation naturelle à faire de l’informatique de qualité, et une dissuasion de tenter une fraude.
De même, si votre réservation aérienne se perd dans l’éther informatique, on ne vous laissera pas monter dans l’avion, et vous pourrez protester, preuve de débit bancaire à l’appui.
Ceci pour dire que tous les systèmes informatiques ont des conséquences vérifiables dans le monde réel. Presque tous... Si la machine modifie votre vote, qui s’en apercevra ?
Nous avons précisé : les systèmes de vote électronique actuels. La mise en oeuvre - délicate à effectuer correctement - du concept de “bulletin papier vérifié par l’électeur” les rendrait vérifiables, ce qui ne signifie pas pour autant vérifiés.
Il est invérifiable : l’électeur ne peut pas vérifier si son vote est correctement enregistré.
Il est opaque : le logiciel est protégé par le secret industriel. Seuls des informaticiens pourraient comprendre son fonctionnement.
Oui, mais seules les erreurs produisant des résultats aberrants sont visibles.
Le secret du vote fait qu’on ne détecte que les erreurs produisant des résultats aberrants. Si un vote a été déplacé d’un candidat à un autre, il n’y a aucun moyen de le savoir.
Des centaines d’erreurs et de dysfonctionnements ont été collectées, en voici un échantillon :
Schaerbeek (Belgique) : Lors des élections du 18 mai 2003, à Schaerbeek, un candidat d’une liste obtient plus de voix qu’il n’est possible d’en obtenir. Le recomptage manuel à partir des cartes magnétiques a montré une erreur de 4096 voix, erreur qu’il a été impossible d’expliquer ou de reproduire lors de nombreux tests menés sur le même ordinateur
USA : le 10 septembre 2002, les ordinateurs fournis par Election Systems and Software (ES&S) ont présenté des délais de démarrage particulièrement longs le jour des élections : entre 10 et 23 minutes au lieu des 2 minutes annoncées par le constructeur. Ces systèmes avaient pourtant été préalablement examinés et jugés corrects par les observateurs de l’État et des agences de contrôle (qui ont été réprimandées par la très officielle NASED (National Association of State Election Directors) pour leur manque de perspicacité).
USA : en mars 2002, dans la ville de Wellington, une élection visant à départager deux candidats se déroule sur des ordinateurs de vote. Les résultats sont de 1263 voix pour un candidat contre 1259 voix pour l’autre, mais 78 voix n’ont pas été enregistrées alors que les électeurs ont émargé. La directrice des élections a conclu que ces personnes n’ont simplement pas voté lorsqu’ils étaient en présence de l’ordinateur, ce qui n’est vraiment pas prouvé. Il est bien plus probable que ces votes n’ont pas été enregistrés par l’ordinateur. Des incidents similaires ont eu lieu à Palm Beach, et Miami.
USA : en novembre 2003, dans le comté de Boone (Indiana), un ordinateur de vote a enregistré plus de 144 000 votes alors qu’il n’y avait que 19 000 électeurs.
Aux USA, les incidents sont scrupuleusement notés sur des sites webs citoyens. Par exemple, votersunite.org a relevé les incidents sur les ordinateurs de vote de marque ES&S (ce fabriquant équipe plusieurs villes en France) .