Depuis que les machines à voter sont expérimentées sur Brest, la municipalité, par la voix d’Alain Masson, répète inlassablement, face aux multiples critiques, que ce système est un bon système et qu’il offre toutes les garanties démocratiques. Et puis, à chaque élection qui se profile, telle ou telle amélioration apparaît.
Trois ans après on aura le droit à une modification substantielle : l’isoloir ! Diantre, quelle innovation ! On apprend même à cette occasion que l’isoloir va permettre de garantir la confidentialité du vote. Elle ne l’était donc pas avant et les "jamais contents arriérés" avaient peut-être, un peu, raison. On peut imaginer qu’apparaisse un jour la possibilité de vérifier son vote par l’édition d’un bulletin et que, pourquoi pas, on puisse déposer le dit bulletin dans une bonne vieille urne et permettre ainsi un recomptage. Et, ce jour là, Alain Masson nous expliquera qu’avec ce nouveau système la validité du vote sera garantie ... Brest aura alors inventé la machine à voter vérifiée par le bon vieux vote traditionnel !
Plus sérieusement, un moratoire s’impose sur ce type d’expérience. Un débat public est nécessaire où TOUS les arguments et TOUS les éléments du dossiers sont mis sur la table : les expériences internationales, le coût de ces machines, comme la question de la difficulté à trouver des assesseurs et scrutateurs qui renvoie davantage à la dégradation du débat politique qu’à un problème qui relève de la technique.